lunes, 28 de noviembre de 2011

Un café a la manera de Mahmud Darwish - ALaá Elali - 28-11-2011

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Un café a la manera de Mahmud Darwish - ALaá Elali

Te escribo amigo Ahmed mientras tomo mi café matinal, lo tomo con pausas como Mahmud Darwish… ¿Qué me cuentas Ahmed? ¿Todavía preparas el café como él e intentas que salga igual? O tal vez te has olvidado del aroma del café árabe y ahora lo tomas descafeinado en su lugar… Sabes Ahmed, muy pocos de las nuevas generaciones aquí en el campamento conocen quién es Mahmud Darwish, bueno son pocos algo es algo, mejor que nada. Tampoco hay entre ellos que sepa quién es Edward Said, no hay entre nosotros quien hable de los muertos, preferimos los vivos.

La semana pasada nos visitó un grupo alemán recién llegado a Palestina. Pasamos junto a ellos por la tienda de Abu Daoud ¿Lo conoces? ¡El aroma del café mezclado con cardamomo llenaba los callejones como siempre Ahmed! Me comentaron que ese olor es el de Palestina. Parecían muy seguros de lo que comentaban, ¡saben más que yo! Palestina sigue siendo mi sueño. ¿Qué me cuentas? ¿O es que realizar tu sueño de emigrar a Alemania te ha hecho olvidar Palestina? ¿Qué me cuentas de las rubias de Europa Ahmed? ¿Sigues persiguiéndolas? ¿Qué, persistes en convencerles que nuestra cultura es la mejor? ¿O has caído ya en el amor de alguna de ellas? (Bueno enamorarse no es malo)

Tu hermano Husein ha caído y ya tiene el anillo en su dedo. ¿Tiene ya más de 20 años? ¡No me lo puedo creer! ¿Te acuerdas cuando nos servía de mensajero entre los callejones? Era un niño entonces. ¿Por qué no temíamos que se perdiera por los callejones? la distancia era considerable entre nuestras casas… Solo era salir de mi casa a la izquierda estaba la peluquería de Al-Haik y después pasando por la casa Wael (a propósito está en África) A la derecha y cerca de la casa de Abu Al-Abed (que ya se ha casado por tercera vez) pasando por el café de Saleh (con muchas arguiles, cada vez más) después tu casa y su escalera estrecha (Hombre, era una tirada hasta llegar a ella)

Al parecer nos hemos acostumbrado a los callejones y los vivimos… ¡Claro, llevan nuestras esperanzas y sueños, nuestras iras y nuestras desesperaciones! ¿¡También hemos oído las historias de la gente detrás de los muros finos, queramos o no queramos!? El amigo Husein no solo está enamorado, sino también apoya a los enamorados, para no estar él solo… Así que abrió un comercio al principio del campamento, frente al cine Al-Sharq (que ahora es supermercado) Husein vende regalos para los enamorados: Perfumes, rosas rojas, Kufiyas (se venden mucho) están de moda y ahora las hay de colores: Azul, rosa, violeta, amarillo… ¿¡Te puedes imaginar Ahmed una REVOLUCIÓN VIOLETA!? ¿Será para el amor o para la libertad? ¿O puede que cambie nuestros tejados de zinc a cemento? Estamos bien, todavía tenemos esperanzas y sufrimientos… Cuéntame ¿Qué hay de tu vida?

A propósito, me estoy volviendo loco ¿Cómo pudisteis subir el frigorífico a tu casa siendo la escalera tan estrecha?… ¡Era un milagro!

Escrito en árabe por: ALaá Elali -Traducido al Español por: Abdo Tounsi - 24/11/2011

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Extraído del muro de Carmen Perez en Facebook
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Un café à la manière de Mahmud Darwish - ALaá Elali

Trad. de l'espagnol par Rénia Aouadène
- 27 de noviembre de 2011

Je t’écris ami Ahmed pendant que je prends le café du matin, je le prends avec des pauses comme Mahmud Darwish….Que me racontes-tu Ahmed ? Tu prépares toujours le café comme lui et tu essaies de le faire pareil ? Où peut-être as-tu oublié l’arôme du café arabe et maintenant tu prends du décaféiné à la place… Tu sais Ahmed, peu de jeunes parmi les nouvelles générations savent qui est Mahmoud Darwish, bien ils sont peu mais c’est ainsi, mieux que rien. Il y en a aussi parmi eux qui savent qui est Edward Saïd, peu d’entre nous parlent des morts, nous préférons les vivants.

La semaine passée, un groupe d’allemands récemment arrivé en Palestine nous a rendus visite. Nous sommes passés près d’eux par la boutique d’Abu Daoud, le connais-tu ? L’arôme du café mélangé à la cardamome remplissait les ruelles comme toujours Ahmed ! Ils m’ont raconté que c’était l’odeur de la Palestine. Ils paraissaient certains de ce qu’ils racontaient. Ils en savent plus que moi. La Palestine reste toujours mon rêve. Que me racontes-tu ? Ou le fait d’avoir réalisé ton rêve d’émigrer en Allemagne t’a fait oublier la Palestine ? Que me dis-tu des blondes d’Europe Ahmed ? Est-ce que tu continues à les poursuivre ? Quoi, tu persistes à les convaincre que notre culture est la meilleure ? Ou alors es-tu tombé amoureux de l’une d’entre-elles ? (Il n’y a pas de mal à tomber amoureux)

Ton frère Husein est tombé et maintenant il a l’anneau au doigt. Il a plus de 20 ans ? Je ne peux le croire. Tu te souviens quand il nous servait de messager entre les ruelles ? C’était un enfant alors. Pourquoi nous n’avions pas peur qu’il se perde dans les ruelles. Les distances étaient considérables entre nos maisons. Il fallait juste sortir de ma maison, à gauche il y avait le salon de coiffure de Al-Haik et ensuite passer la maison Wael( au fait il est en Afrique ) ; à droite et près de la maison de Abu-Al-Abed (qui s’est marié pour la troisième fois), en passant par le café de Saleh (avec beaucoup de narguilé, chaque fois un peu plus) ensuite ta maison et son escalier étroit (ouf, il fallait une trotte pour arriver au bout !)

Il semblerait que nous nous soyons accoutumés aux ruelles et nous y vivions… Il est clair qu’elles portaient nos espoirs et nos rêves, nos colères et nos désespoirs !

Nous avons aussi écouté les histoires des gens derrière les murs fins que nous le voulions ou pas ! Notre ami Husein n’est pas seulement amoureux mais il aide les amoureux pour ne pas être le seul …Ainsi il a ouvert un commerce à l’entrée du campement, en face du cinéma Al-Sharq (devenu un supermarché), Husein vend des cadeaux pour les amoureux : Parfums, roses rouges, des Keffiéhs (on en vend beaucoup) sont à la mode et maintenant il y en a de toutes les couleurs : bleu, rose, violet, jaune… Peux-tu imaginer Ahmed une REVOLUTION VIOLETTE ? Serait-elle pour l’amour ou la liberté ? Où il se peut que nos toits de zinc se changent en ciment ? Nous allons bien, nous avons encore des espoirs et des souffrances..

Raconte-moi, que se passe-t-il dans ta vie ? Au fait je deviens fou. Comment as-tu fais pour monter le frigo jusque chez toi avec un escalier si étroit ! C’était un miracle !

Texte de ALAA ELALI – Traduit en espagnol par Abdo Tounsi

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Extraído del muro de Rénia Aouadène en Facebook
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